Les évêques du Burundi étaient réunis la semaine dernière à Gitega, dans la partie orientale, pour faire le point sur la situation dans le pays, rapporte Radio France international (RFI). Dans une déclaration publiée à l’issue de la rencontre, ils ont refusé de se prononcer sur les élections de fin juillet dernier et de leurs résultats, soulignant qu’ils n’ont pas à les juger.
Ils ont estimé que ces scrutins ont provoqué une polémique qui maintient le pays dans une sécurité précaire, entraînant des violences, dont des assassinats, des disparitions, des arrestations arbitraires ou encore des tortures. Ils ont aussi dénoncé «la pauvreté effrayante» des populations.
«Il y a une espèce de maladie chez certains qui consistent à refuser de reconnaître que le Burundi vit une crise particulièrement grave», a fait remarquer la CEB. L’assemblée a ajouté qu’il y avait aussi «une sorte de fierté arrogante de prétendre que nous sommes autosuffisants pour résoudre tous nos problèmes». Les évêques ont préconisé le recours à des médiateurs, tout en relevant que la vraie sécurité et la paix durable étaient à ce prix d’accepter le dialogue.
La Conférence épiscopale a finalement appelé les populations à renoncer «à la voie du mal, des tueries, de la vengeance, de l’exclusion, du règne par le mensonge, de l’usage de la force pour prendre le pouvoir ou s’y maintenir». (apic/ibc/rfi/rz)
Raphaël Zbinden
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