Au terme de la messe dominicale célébrée dans la capitale cubaine, premier rendez-vous public de sa visite sur l’île castriste, le chef de l’Eglise catholique a évoqué durant la prière de l’Angélus la chère terre de Colombie, où la guerre civile a causé au moins 220’000 morts ces 50 dernières années.
Le pape a alors souligné «l’importance cruciale du moment présent, où, avec un effort renouvelé, et animés par l’espérance, ses enfants cherchent à construire une société en paix». «Que le sang versé par des milliers d’innocents durant de nombreuses décennies de conflit armé, sang uni à celui du Seigneur Jésus Christ sur la croix, a souhaité le pontife, soutienne tous les efforts actuellement en cours, y compris en cette belle île, en vue d’une réconciliation définitive». «S’il vous plaît, a-t-il insisté, nous n’avons pas le droit de nous permettre un échec de plus sur ce chemin de paix et de réconciliation».
Le pape François a formulé le vœu «que la longue nuit de douleur et de violence, grâce à la volonté de tous les Colombiens, puisse se transformer en un jour sans déclin de concorde, de justice, de fraternité et d’amour, dans le respect des institutions comme du droit national et international, pour une paix durable». Sortant du texte préparé pour l’occasion, le pontife a remercié personnellement le président cubain Raul Castro, au premier rang de la foule, pour sa participation au processus de paix. C’est en effet dans la capitale cubaine que se déroulent les pourparlers pour la paix en Colombie depuis 2012.
Au cours de son voyage en Amérique latine, en juillet dernier, le pape François avait souhaité que le processus de paix en Colombie ne s’arrête pas. La guérilla des FARC avait ensuite exprimé son souhait de rencontrer le pape lors de sa visite à Cuba. Pour l’heure, une telle rencontre n’est pas inscrite au programme du pontife qui devrait, en revanche, s’entretenir en privé avec l’ancien leader cubain Fidel Castro, ce 20 septembre.
L’angélus, célébré sur l’emblématique Plaza de la Revolución, a été dédié d’une manière spéciale, a demandé le pape, à «tous ceux qui ont perdu l’espérance et ne trouvent pas de motifs pour continuer à lutter; pour ceux qui souffrent d’injustice, d’abandon et de solitude ; nous prions pour les personnes âgées, les malades, les enfants et les jeunes, pour toutes les familles en difficulté». (apic/imedia/ami/mp)
Maurice Page
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