Reçu pour la première fois au Vatican depuis sa prise de fonctions en décembre 2013, Xavier Bettel s’est entretenu une vingtaine de minutes en privé avec le pape François, assisté d’un interprète francophone. Il a ensuite rencontré le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat du Saint-Siège, accompagné par Mgr Paul Richard Gallagher, secrétaire pour les relations avec les Etats. En couple avec un autre homme, le haut-fonctionnaire luxembourgeois a été reçu seul, conformément au protocole du Saint-Siège.
Au cours des différents échanges, a rapporté le Saint-Siège, il a notamment été question de la situation européenne et internationale, le Luxembourg assurant jusqu’en décembre prochain la présidence tournante de l’Union européenne. Les discussions se sont particulièrement arrêtées sur «les conflits en cours, la question migratoire et la nécessité de fournir assistance aux réfugiés».
Le pape a souligné la nécessité de travailler au service de la paix alors qu’il remettait au Premier ministre une médaille symbole de la paix. Le chef du gouvernement luxembourgeois, quant à lui, a remis au pape un tableau peint par une jeune fille handicapée muette.
A l’occasion de cette rencontre, le Vatican a précisé avoir soulevé avec le représentant du Grand-duché du Luxembourg la question des rapports entre l’Eglise et l’Etat, «en soulignant l’importance de la liberté religieuse et des valeurs spirituelles pour la cohésion sociale».
Après son arrivée à la tête du gouvernement, Xavier Bettel a en effet entrepris de remettre en cause les relations entre l’Etat et les cultes, souhaitant notamment supprimer les heures d’enseignement religieux catholique et réviser à la baisse le financement des cultes par l’Etat. S’il a semblé reculer devant le mécontentement d’une partie de la population, Xavier Bettel, également ministre des Cultes, vient à peine de déposer plusieurs projets de loi en ce sens. Après le mariage et l’adoption par les homosexuels, le Luxembourg a dépénalisé l’IVG fin 2014. (apic/imedia/ak/rz)
Raphaël Zbinden
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