Le pré au pied du cimetière a servi de cadre à la célébration présidée par l’évêque du diocèse Mgr Charles Morerod, assisté de Mgr Jean-Claude Périsset, ancien nonce apostolique et d’une vingtaine de prêtres. De grandes marguerites en carton confectionnées par les enfants du village décoraient le podium, en évoquant le prénom de la bienheureuse dont un grand portrait dominait l’assemblée. L’emplacement avait été choisi aussi pour permettre aux résidents du home pour personnes âgées voisin d’assister à la cérémonie.
Il y a deux cents ans est née ici une sainte, a rappelé Mgr Morerod. «Nous sommes contents et fiers d’avoir des gens comme Marguerite Bays. Mais nous pensons tout aussi vite: ‘une telle vocation n’est pas pour nous, n’est pas pour moi’. Jésus nous invite pourtant à être saints comme le Père, Marguerite y a cru dans sa vie toute ordinaire. Nous ne vivons pas dans le passé. Marguerite reste un exemple pour choisir la voie du bonheur aujourd’hui», a insisté l’évêque de LGF. Il a relevé aussi que Marguerite Bays était née le jour de la fête de la nativité de la Vierge Marie. Pour lui c’est un signe qui préfigure la proximité de la bienheureuse avec la Vierge. «Il y a quelque chose entre deux personnes nées le même jour !»
La célébration sous un soleil un peu timide a été rehaussée par les chants de la messe «Réjouis-toi!» composée pour ce bicentenaire. Ecrite par Raphaël Pasquier et composée et dirigée par Jean-Marie Kolly, cette messe a donné tout son éclat grâce aux choristes de la région et aux musiciens de la fanfare de Siviriez. «J’ai connu Marguerite Bays sur les genoux de mon grand-père né en 1878, un an avant la mort de la bienheureuse. C’est dire si cela me parlait, a expliqué Raphaël Pasquier à cath.ch. Ce que j’aime chez Marguerite c’est cette sainteté vécue comme laïque, cette docilité à l’Esprit-Saint créateur de vie.»
A l’issue de la célébration, les pélerins ont été invités à mettre leurs pas dans ceux de Marguerite, à l’église de Siviriez qui abrite la chasse contenant ses reliques, dans sa chambre à La Pierraz, à la chapelle de Notre-Dame du Bois où elle rassemblait les enfant et au monastère de la Fille-Dieu au pied de la colline de Romont où elle partageait la prière des religieuses. (apic/mp)
Maurice Page
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