Tandis que la Chine vient d’approuver une amnistie de prisonniers pour marquer le 70e anniversaire de la fin de la deuxième guerre mondiale, les proches de Mgr Su en appellent à la clémence des autorités. Dans leur supplique ils relèvent qu’on peut aisément «imaginer qu’un vieil homme, âgé de plus de 80 ans, ne soit pas plus vaillant que la flamme d’une bougie exposée au vent». Sa libération, revêtirait une signification immensément positive pour le pays.
Cette démarche n’est pas la première. En octobre dernier, à l’occasion de l’anniversaire de l’arrestation de Mgr Su, ils avaient écrit aux responsables du Front uni à Pékin puis avaient récidivé en janvier. Ce qui avait valu plusieurs jours de garde à vue à plusieurs d’entre eux.
Selon certains officiels chinois, Mgr Su représenterait une monnaie d’échange. Sa libération semble difficile aussi longtemps que les relations sino-vaticanes ne s’amélioreront pas, a confié à l’agence catholique Ucanews une source proche de la famille de l’évêque.
Deux autres évêques du Hebei, la province qui entoure Pékin, sont détenus au secret. Il s’agit de Mgr Cui Tai, évêque coadjuteur de Xuanhua, dont on n’a aucune nouvelle depuis son arrestation en août 2014. Et de Mgr Shi Enxiang, 94 ans, évêque de Yixing, disparu dans l’univers pénitentiaire chinois depuis quatorze ans et dont la mort a été annoncée en janvier dernier – sans toutefois qu’aucun élément matériel ne vienne depuis étayer cette nouvelle. (apic/eda/mp)
Maurice Page
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