Le 19 août dernier, au siège des Nations Unies à Genève, Nicolas Guérékoyamé-Gbangou, président de l’Alliance évangélique centrafricaine, Mgr Dieudonné Nzapalainga, archevêque catholique de Bangui, et Oumar Kobine Layama, président du Conseil islamique centrafricain, ont été distingués du Prix Sergio Vieira de Mello, pour leur rôle important dans la réconciliation nationale.
En plein conflit, ces trois leaders ont uni leurs voix pour appeler chrétiens et musulmans à une coexistence pacifique, rappelle Portes ouvertes. Leur message s’opposait aux extrémistes de tous bords et condamnait la violence au nom de l’appartenance religieuse. Les dignitaires parcouraient le pays pour juguler les situations de tension entre communautés.
Dans le sillage de leur œuvre de paix, l’activité reprend dans la capitale Bangui, et la vie revient à la normale. C’est également le cas dans le quartier populaire qui était devenu une zone de non-droit pour les chrétiens, affirme l’ONG, dans un communiqué du 4 septembre 2015.
«Nous observons une nouvelle mixité dans la population. J’aimerais rappeler qu’au plus fort de la crise, j’ai logé l’imam Layama. Des milliers de musulmans ont été hébergés dans des églises et des chrétiens ont trouvé refuge dans des mosquées», souligne Mgr Nzapalainga.
La République centrafricaine est lentement en train de sortir de la crise sous le mandat de la présidente de transition Catherine Samba-Panza. Le pays se prépare à des élections, le 18 octobre prochain. (apic/com/rz)
Raphaël Zbinden
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