«C’est un crime extrême et la justice de notre Etat exige une punition capitale», a indiqué Scarlett Wilson. La procureure a souligné que prendre une décision aussi grave est une responsabilité imposante, rapporte le quotidien de Charleston The Post and Courier.
Dylann Roof, âgé de 21 ans, est accusé d’avoir abattu neuf paroissiens qui se trouvaient dans l’église emblématique pour la communauté noire, l’Emanuel AME de Charleston. Il a été arrêté le 18 juin en Caroline du Nord. Selon le site internet USA Today, il se montrait sur sa page Facebook portant une veste arborant le drapeau de l’Afrique du Sud à l’époque de l’Apartheid. Il est poursuivi par l’Etat et au niveau fédéral.
La procureure a précisé avoir eu «de nombreuses rencontres avec les survivants et avec des familles de victimes». «Nous avons tous convenu que le pardon était une importante partie du processus de guérison, mais nous savons qu’il ne signifie pas nécessairement renoncer à des conséquences graves», a-t-elle insisté. «Aucun d’entre nous n’a de vengeance dans le coeur, mais nous sommes tous déterminés à obtenir justice dans cette affaire», a ajouté Mme Wilson.
Elle a précisé que les familles des victimes n’avaient pas la même approche en matière de condamnation: certaines sont opposées à la peine de mort quelles que soient les circonstances, d’autres ont considéré cette peine «trop facile» pour l’accusé et d’autres, enfin, ont estimé cette punition «appropriée» au regard des crimes commis.
Le 31 juillet, le jeune homme a plaidé non coupable devant un juge fédéral de neuf assassinats, trois tentatives d’assassinat et de crime raciste, en vertu de la loi sur les crimes motivés par la haine en fonction de la race ou de la religion. Son procès fédéral devrait s’ouvrir en juillet 2016. (apic/ag/bh)
Bernard Hallet
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