Quelques semaines après avoir institué une journée mondiale dédiée à la «prière pour la sauvegarde de la création», le pape a donc présidé dans la basilique Saint-Pierre une célébration liturgique, dans l’après-midi de cette première journée fixée le 1er septembre de chaque année. Introduisant la célébration avec une prière tirée de son encyclique Laudato si’, le pape a demandé au Seigneur d’illuminer «les détenteurs du pouvoir et de l’argent afin qu’ils se gardent du péché de l’indifférence, qu’ils aiment le bien commun, qu’ils promeuvent les faibles et prennent soin de ce monde que nous habitons».
«Les pauvres et la terre implorent», a poursuivi le pape dans cette prière. Dans son encyclique publiée en juin dernier, le pape François en appelait avec vigueur à la responsabilité de tous les habitants de la planète devant l’urgence du défi environnemental, souhaitant que l’on puisse «écouter tant la clameur de la terre que la clameur des pauvres». Lors de cette liturgie de la Parole inédite, la seconde lecture n’était pas tirée de la Bible mais de l’encyclique pontificale.
Comme lors de la liturgie du Vendredi saint, l’homélie avait été confiée au prédicateur de la Maison pontificale, le Père Raniero Cantalamessa. Le capucin a notamment assuré que «nul ne peut servir la cause de la sauvegarde de la création sans avoir le courage de pointer du doigt l’accumulation de richesses exagérées entre les mains de quelques-uns». Au cours de son homélie, visiblement amusé, le religieux italien a fait répéter quelques phrases à la foule, comme le pape François aime le faire.
Une trentaine de cardinaux romains, des évêques et quelques représentants des autres confessions chrétiennes participaient à cette prière. Le pape a souhaité que cette Journée mondiale de prière pour la sauvegarde de la création soit une démarche œcuménique. (apic/imedia/ami/rz)
Raphaël Zbinden
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