Après avoir récité la prière de l’Angélus, depuis une fenêtre du Palais apostolique, le pape François a souhaité évoquer la béatification, la veille au Liban, de Mgr Flavien Michel Melki (1858-1915), évêque syro-catholique pendu et décapité par l’Empire ottoman en août 1915 pour avoir refusé de se convertir à l’islam. «Dans un contexte de terrifiante persécution contre les chrétiens, a-t-il affirmé, il fut un défenseur infatigable des droits de son peuple, exhortant tous à rester fermes dans la foi».
Soulignant que «aujourd’hui aussi, au Moyen-Orient et dans d’autres parties du monde, les chrétiens sont persécutés», le pape a souhaité que la béatification de cet évêque martyr inspire en eux consolation, courage et espérance. «Mais qu’elle soit aussi une stimulation aux législateurs et aux gouvernants pour que partout soit assurée la liberté religieuse», a repris le pape. «A la communauté internationale, a-t-il poursuivi l’air grave, je demande de faire quelque-chose pour que l’on mette fin aux violences et aux abus».
Membre de la Fraternité de saint Ephrem, Mgr Melki (1858-1915) était, il y a un siècle, l’évêque syro-catholique de Djézireh, dans l’actuelle Turquie. Comme la plupart de ses coreligionnaires, il a refusé jusqu’au bout de se convertir à l’islam. Il fut pendu et décapité. Près de 100 ans après sa disparition, le 29 août 1915, le pape François a ainsi souhaité béatifier Mgr Melki, victime avec de nombreux chrétiens des massacres perpétrés par l’Empire ottoman, au même titre que les Arméniens. (apic/imedia/bl/rz)
Raphaël Zbinden
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