Les suspects ont amené Fumoni Mardi, âgée de 60 ans, à l’intérieur de l’église St. John Mary Vianney, à Mundumala, au nord-ouest du Bangladesh. Ils l’ont battue jusqu’à la mort afin de, selon leur dires, la libérer du sort dans lequel la tenait un esprit maléfique, rapporte l’agence d’information catholique Ucanews.
Le meurtre semble lié à des réminiscences de pratiques chamaniques au sein de la communauté de la femme assassinée. Fumoni Mardi faisait apparemment partie d’un groupe de prétendus guérisseurs, également témoins d’apparitions mariales.
Le curé de la paroisse, qui a affirmé aux enquêteurs dormir au moment des faits, est accusé de soutenir le groupe chamanique. Le prête a démenti le soutien, mais avoué qu’il croyait partiellement aux pouvoirs miraculeux de la femme.
Cet incident révèle un défi récurrent pour l’Eglise catholique dans cette zone du Bangladesh, où la majorité de la population est issue des peuplades autochtones. Des milliers de ces personnes se sont converties au christianisme sous l’influence des missionnaires, au début du 20e siècle. Les croyances traditionnelles et les superstitions ont malgré tout persisté au sein des tribus, malgré les efforts de l’Eglise pour les éradiquer. (apic/ucan/rz)
Raphaël Zbinden
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