L’annonce a été faite par Emiliano Navarrete, Secrétaire général de l’Association des parents des 43 étudiants disparus le 26 septembre 2014, à Iguala, dans l’Etat du sud de Guerrero. Les étudiants se rendaient à une manifestation pour défendre les droits des travailleurs. Onze mois après, l’enquête n’a guère avancé. D’après les enquêteurs et différents témoignages, les étudiants auraient été agressés par la police, puis assassinés par des tueurs à gage appartenant à une bande criminelle.
Face aux soupçons qui pèsent sur les forces de police, l’enquête a été confiée au Groupe international de spécialistes indépendants (GIEI), une instance de la Commission interaméricaine des droits humains (CIDH). Cette entité doit remettre son rapport le 6 septembre prochain, au terme d’investigations menées pendant six mois.
Un délai jugé bien trop court par Emiliano Navarrete, président de l’Association des parents étudiants disparus, au regard de la complexité du dossier et des difficultés pour les enquêteurs à mener à bien leurs investigations. C’est d’ailleurs ce qui a amené Emiliano Navarrete à soutenir la demande d’extension du mandat formulée il y a quelques jours par le GIEI.
Sans réponse, jusqu’à présent, de la part du gouvernement mexicain qui, d’après le GIEI, «n’a pas donné de réponse ou alors simplement une réponse partielle à 47% des sollicitations d’informations». Emiliano Navarrete espère donc que l’audience avec le pape François à Philadelphie, permettra de mettre la pression sur le gouvernement mexicain. (apic/jcg/rz)
Raphaël Zbinden
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