Francesca Pardi est la directrice de la maison d’édition Lo Stampatello, qu’elle a fondée avec sa compagne Maria Silvia Fiengo. Elle a aussi écrit le livre «Petit œuf», qui a remporté en 2012 le prix international de littérature pour l’enfance Andersen, évoquant l’homoparentalité. Lassée de nombreuses attaques et critiques de la part de certains milieux catholiques italiens, elle avait pris l’initiative d’écrire au pape François, en juin dernier. Le chef de l’Eglise catholique lui a répondu, le 9 juillet dernier, par l’intermédiaire de Mgr Peter Brian Wells, assesseur pour les Affaires générales de la Secrétairerie d’Etat du Saint-Siège.
Dans cette lettre, Mgr Wells écrivait que le pape François souhaitait à l’auteur «une activité toujours plus enrichissante au service des jeunes générations et à la diffusion des valeurs authentiques humaines et chrétiennes». En conclusion de la missive, Mgr Wells transmettait aussi la bénédiction apostolique du pape à Francesca Pardi et à sa famille. Ces derniers jours, cette nouvelle avait rapidement pris de l’ampleur et créé une polémique dans la presse italienne. Certains titres italiens avaient en effet repris une déclaration – démentie ensuite par l’auteur – de Francesca Pardi qui aurait lancé : «(le pape) m’a souhaité de continuer et m’a donné sa bénédiction». Une partie de la presse italienne en avait ainsi conclu que le pape François avait encouragé l’auteur à poursuivre son activité de promotion des études de genre.
Interpellé par les journalistes, le Père Ciro Benedettini, vice-directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, a donc tenu à apporter certaines précisions. «En réponse à une lettre au Saint-Père de Francesca Pardi, aux tons éducatifs et respectueux, la Secrétairerie d’Etat a accusé réception avec un style simple et pastoral», écrit le père Benedettini. Précisant qu’il s’agissait «d’une réponse privée et donc non destinée à la publication», le vice-directeur du Bureau de presse du Saint-Siège ajoute : «En aucun cas la lettre (…) entendait avaliser des comportements et enseignements non conformes à l’Evangile».
«La bénédiction du pape à la fin de la lettre est à la personne, précise-t-il encore, et non à des éventuels enseignements qui ne sont pas en ligne avec la doctrine de l’Eglise sur la théorie du genre, qui n’a pas changé le moins du monde, comme l’a rappelé plusieurs fois récemment le Saint-Père». Et de regretter une «instrumentalisation du contenu de la lettre». (apic/imedia/bl/rz)
Raphaël Zbinden
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