Le Père Gallego travaille depuis neuf ans comme exorciste dans l’archidiocèse de Barcelone. Dans l’interview accordée au quotidien espagnol El Mundo, le dominicain assure que, d’après son expérience, le péché préféré du démon est l’orgueil.
L’exorciste avoue avoir eu très peur en débutant son activité. «Je voyais des démons partout», confesse-t-il. Lors de sa première séance, l’esprit qui s’était emparé de la personne lui a lancé avec une voix grave: «Galleeego, tu en fais trop!». Le dominicain admet avoir été très secoué par cette expérience. Il a néanmoins continué à pratiquer des exorcismes, aidé par la certitude que le diable n’était pas plus puissant que Dieu. Il se souvient que lorsqu’il a été nommé à ce poste, un de ses proches lui a dit: «Wow, José, tout cela me fait peur, parce que dans le film ‘L’exorciste’ une personne meurt et une autre se jette par la fenêtre.» Le prêtre lui a alors suggéré de ne pas oublier que le diable est (seulement) une créature de Dieu.
Il explique que quand des gens sont possédés, ils perdent conscience, parlent des langues étranges et sont doués d’une force extraordinaire. Ils changent également totalement de personnalité. Le Père Gallego affirme avoir vu des gens au demeurant extrêmement maniérés vomir et blasphémer.
«J’ai rencontré un jeune garçon que le malin tourmentait en mettant chaque nuit le feu à son pyjama. Il m’a raconté ce que les démons lui proposaient: ‘si tu fais un pacte avec nous, tu n’auras plus jamais à subir ce que tu subis maintenant'».
Le dominicain avertit aussi que certaines pratiques «New Age» telles que le reiki ou certains types de yoga peuvent constituer des points d’entrée pour les démons. Selon lui, les addictions sont également des formes de possession. (apic/cna/elm/rz)
Raphaël Zbinden
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