Venant de la colonie israélienne de Betar Illit, près de Bethléem, les deux jeunes extrémistes israéliens, âgés de 18 et 20 ans, avaient bouté le feu le 28 novembre dernier à l’école maternelle Max Rayne Yad Beyad (»Main dans la main»), qui accueille des enfants juifs et arabes dans le quartier de Pat, à Jérusalem-Ouest. Ils ont été condamnés en juillet dernier. Les deux terroristes ont dit être fiers de leur action et avaient chanté et «loué Dieu» au sortir de la salle du tribunal, estimant que «le prix en valait la peine».
Après avoir arrosé d’essence les salles de classe où l’on enseigne en hébreu et en arabe, ils avaient écrit des slogans racistes comme «mort aux Arabes», «Il n’y a pas de coexistence avec le cancer», et «Kahane avait raison», en allusion au rabbin extrémiste israélo-américain Meir David Kahane, fondateur du mouvement anti-arabe Kach qui prônait l’expulsion des Palestiniens de leurs terres en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.
Le tribunal de district de Jérusalem avait également condamné Nachman et Shlomo Twito à payer des indemnités à l’école incendiée pour des montants de respectivement 15’000 et 10’000 shekels, soit 3’600 et 2’400 euros.
Les actions du mouvement extrémiste Lehava – que le ministre de la défense israélien Moshe Yaalon envisage de définir comme ‘organisation terroriste’ – est dirigée par le militant extrémiste Benzi Gopstein. Ce rabbin avait incité, début août 2015, les juifs à incendier églises et mosquées, n’hésitant pas à affirmer que la loi juive préconisait de détruire «l’idolâtrie en terre d’Israël». L’Assemblée des ordinaires catholiques de Terre Sainte (AOCTS) avait déposé plainte contre ce rabbin dévoyé pour incitation à la violence.
Les propos incendiaires du rabbin Gopstein interviennent après une suite préoccupante d’actes de vandalisme contre des lieux saints chrétiens et musulmans en Israël. (apic/lpj/haar/be)
Jacques Berset
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