L’épiscopat de cet Etat du centre de l’Inde de 75 millions d’habitants, gouverné par un parti pro-hindou, a pris la parole. Il a dénoncé le fait que les catholiques, représentant moins d’un pour cent de la population, vivent dans la peur constante d’attaques contre eux et contre leurs institutions.
Les extrémistes hindous les accusent de leur côté de prosélytisme dans le Madhya Pradesh, Etat où les conversions sans une permission gouvernementale sont illégales et punissables de prison ou d’amende. Or le nombre de chrétiens dans cet Etat est en constante diminution font remarquer les évêques qui ne comprennent pas pourquoi ils sont la cible de ces accusations de conversions massives.
Cette déclaration fut l’occasion pour les évêques de montrer comment les chrétiens sont harcelés. En mars, des extrémistes ont attaqué un groupe tribal de chrétiens qui se réunissaient dans une école pour une prière du soir. Selon Mgr Almeida, évêque de Jabalpur, les agresseurs ont prétendu que ce groupe tentait de convertir des non-chrétiens.
Durant les six premiers mois de cette année, au moins vingt attaques antichrétiennes et des cas de harcèlement policier ont été recensés dans l’Etat. Selon Mgr Almeida, les attaques se poursuivent car il n’y a aucune volonté politique de combattre les éléments antichrétiens. Mais les évêques assurent qu’ils ne cèderont «à aucune pression ou menace». (apic/rv/bh)
Bernard Hallet
Portail catholique suisse