C’est qu’a fait le 16 août 2015 le président du PDC, questionné par la «NZZ am Sonntag» sur les récents propos de Mgr Vitus Huonder au sujet de l’homosexualité.
Interpellé par le journal dominical comme «chef du parti qui a un C dans son nom», Christophe Darbellay a vivement critiqué les propos de l’évêque de Coire au sujet de l’homosexualité, les qualifiant d'»inacceptables». Il déclare qu’à ce propos, il partage le point de vue du pape François.
D’abord, le politicien valaisan estime que si ce n’est pas son rôle de distribuer des notes aux évêques, il n’en reste pas moins que les déclarations de Mgr Huonder sont à ses yeux inacceptables. Bien qu’il ne soit pas directement et personnellement touché par les propos condamnant l’homosexualité, il dit se sentir «offensé» par ces déclarations qu’il considère comme portant atteinte à la dignité humaine.
Il affirme que de tels propos n’ont pas de place au PDC suisse. Raison pour laquelle il préfère partager la position du pape François qui a dit que l’Eglise ne voulait pas exclure les homosexuels.
Mgr Huonder avait cité, lors d’un congrès le 31 juillet dernier à Fulda, en Allemagne, un passage du livre du Lévitique selon lequel «Si un homme couche avec un homme comme on couche avec une femme, ils ont fait tous deux une chose abominable, ils seront punis de mort: leur sang retombera sur eux» (Lévitique 20:13)».
Face au tollé provoqué dans le public par cette citation du Lévitique, l’évêque de Coire était un peu revenu en arrière, expliquant dans une lettre du 12 août dernier que le passage choisi ne représentait pas son opinion personnelle, mais bien plutôt sa conviction que «dans le cadre d’une réflexion théologique, aucun passage des textes sacrés ne doit être passé sous silence juste parce qu’il pose des difficultés dans le contexte d’aujourd’hui».
Le prélat a indiqué que, lors de sa présentation controversée du 31 juillet, il avait cité 11 textes de l’Ancien Testament, qu’il avait ensuite brièvement expliqués.
Avec cette citation, explique Mgr Huonder, il n’a pas voulu dire que ce passage de la Bible constituait «une consigne de comportement pour l’Eglise». Il entendait plutôt démontrer que, dans le Lévitique, on pouvait trouver un rejet drastique des actes homosexuels et que «nous, en tant que chrétiens, devions en être conscients».
L’évêque de Coire plaçait son intervention dans le contexte du prochain Synode sur la famille, pour lequel on parle de la nécessité d’un «tournant pastoral» concernant l’approche de l’homosexualité. (apic/com/be)
Jacques Berset
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