Cette pétition émanant de milieux catholiques conservateurs, lancée en vue du Synode sur la famille d’octobre prochain à Rome, refuse l’accès de la communion aux divorcés remariés et rejette les unions homosexuelles.
La missive demande au pape «de réaffirmer de façon catégorique l’enseignement de l’Eglise sur le mariage selon lequel les catholiques divorcés et civilement remariés ne peuvent recevoir la sainte communion et que les unions homosexuelles sont contraires à la loi divine et naturelle».
Parmi les signataires de la supplique figurent les cardinaux Raymond Leo Burke, Jorge Arturo Medina Estévez, Janis Pujats, Gaudencio B. Rosales, Ricardo J. Vidal, Alexandre José Maria dos Santos, et une bonne septantaine d’évêques, dont Mgr Wolfgang Haas, archevêque de Vaduz, ainsi que de nombreux prélats latino-américains, d’Europe de l’Est et d’Afrique.
On note aussi, sur la longue liste, la présence, notamment, des professeurs Josef Seifert, Wolfgang Waldstein et Luke Gormally, de l’Académie Pontificale pour la vie, voire même de l’exilé cubain Armando Valladares, ancien ambassadeur des Etats-Unis auprès de la Commission pour les droits de l’homme de l’ONU.
Les pétitionnaires, dont des professeurs, des aristocrates et des politiciens catholiques, et une bonne trentaine d’associations de défense de la vie et de la famille, demandent au pape de prononcer «une parole clarificatrice» contre la «désorientation généralisée qui serait provoquée par l’ouverture éventuelle, au sein de l’Eglise, d’une brèche telle qu’elle permettrait l’adultère – comme résultat de l’accès à l’eucharistie de couples divorcés et remariés civilement – et même une acceptation virtuelle des unions homosexuelles». Les signataires affirment que ces pratiques «sont condamnées de manière catégorique par l’Eglise comme étant contraires à la loi divine et à la loi naturelle».
«Nos appréhensions viennent de ce que nous assistons depuis plusieurs dizaines d’années à une révolution sexuelle qui mine progressivement l’existence même de la famille comme cellule de base de la société, sous l’effet d’une alliance entre de puissantes organisations et des forces politiques et médiatiques», écrivent-ils dans leur missive.
«Depuis la Révolution de 1968, une évolution graduelle et systématique de mœurs opposées à la loi naturelle et divine nous est infligée de force et se révèle si impitoyable qu’on en vient, par exemple, à enseigner en de nombreux établissements scolaires l’aberrante ‘idéologie du genre’, et ce dès l’enfance», poursuivent-ils.
Face à cette situation, les signataires estiment que seule «la parole éclairante» du pape François «sera capable de faire refluer la confusion grandissant parmi les fidèles. Elle empêcherait que l’enseignement de Jésus-Christ lui-même soit relativisé et dissiperait les ténèbres qui se projettent sur l’avenir de nos enfants». (apic/com/be)
Jacques Berset
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