Signé par le cardinal Pietro Parolin et par Rui Maria de Araujo, Premier ministre du Timor oriental, cet accord «définit et garantit le statut juridique de l’Eglise catholique» dans le pays, précise le Bureau de presse du Saint-Siège. Constitué d’un préambule et de 26 articles, il «régit différents domaines, parmi lesquels le mariage canonique, les lieux de culte, les institutions catholiques d’instruction et d’éducation, l’enseignement de la religion dans les écoles, l’activité d’assistance-caritative de l’Eglise, la présence pastorale dans les forces armées et les institutions pénitentiaires et hospitalières, et le régime patrimonial et fiscal».
Le concordat, négocié depuis 2006, était prêt à être signé depuis deux mois seulement. Il est assez rare que ce type de signature ait lieu en dehors des murs du Vatican. Avec 97 % de fidèles, le Timor oriental est l’un »des pays les plus catholiques au monde», assure son Premier ministre, Rui Maria de Araújo. Il est l’un des deux seuls pays d’Asie à dominante catholique, suite à l’arrivée des Portugais au début du 17e siècle. Le Vatican a toujours été considéré comme un allié diplomatique, surtout pendant l’occupation indonésienne, entre 1975 et 2002, nommant des évêques sans qu’ils soient sous l’autorité de la Conférence épiscopale d’Indonésie. Les relations diplomatiques entre le Saint-Siège et le Timor oriental remontent à mai 2002, à l’avènement de l’indépendance. Dili ne compte qu’une quinzaine d’ambassades à travers le monde, dont celle auprès du Saint-Siège.
Entre le 13 et le 15 août 2015, le cardinal Parolin devait rencontrer le président de la République, Taur Matan Ruak, le président du parlement, Vicente Guterres, et le Premier ministre. Il clôturera son voyage en célébrant une messe à Tasi Tolu, à quelques kilomètres de Dili, pour le 500e anniversaire de l’évangélisation des Timorais. (apic/imedia/bh)
Bernard Hallet
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