Le rite liturgique milanais, appelé «rite ambrosien», fait référence à un Père de l’Eglise du 4e siècle, Ambroise, évêque de Milan. Ce rite possède des variantes propres. Beaucoup de particularités de l’antique tradition romaine ont disparu, mais ont été conservées dans ce rite.
Quelques gestes attirent l’attention. Durant la liturgie de la Parole, les lecteurs demandent la bénédiction au célébrant avant de lire les textes. Le rite prévoit aussi des prières eucharistiques propres. Et la fraction du pain a lieu avant le Notre Père: pour cette raison, il n’y a pas de chant de l’Agneau de Dieu. Le rite, qui sera visible le 15 août lors de la célébration télévisée de Rossura (TI), est encore couramment pratiqué dans cette région alpine, jadis placée sous l’autorité de l’évêque de Milan.
L’église Saints-Laurent-et-Agathe de Rossura, village de la vallée de la Léventine, sera en ce 15 août à 11h «la cathédrale de l’Europe». C’est ce qu’indique Don Italo Molinaro, curé de Melide, responsable des émissions religieuses de la RSI (Strada Regina et Chiese in diretta), qui va présider la liturgie. Cinq pays se tourneront vers Rossura: outre la Suisse italienne, les télévisions publiques suisse romande (RTS Un), française (France 2), belge (RTBF et VRT), néerlandaise (KRO) et espagnole (TVE) vont reprendre en direct la messe de l’Assomption. Côté musical, le chœur d’hommes «Les Chanteurs des cimes» animeront la cérémonie.
Rossura se trouve au nord du Tessin, près du col du Saint-Gothard. Le village jouxte l’autoroute qui traverse les Alpes de part en part. Sous le village, à 1000 mètres de profondeur, se trouve le nouveau tunnel du Saint-Gothard, long de 54 km, qui sera ouvert au trafic ferroviaire en juin 2016. (apic/bh)
Bernard Litzler
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