Réunis dans la capitale du Burkina Faso, les participants venus du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, des Iles Rodriques, du Cameroun, du Ghana, de Madagascar, du Mali et de l’Ouganda, militent pour améliorer les conditions de vie des travailleurs et bâtir une société sans exclus.
Pour l’Ivoirien Timothée Ody, président de la coordination africaine du MMTC, le monde actuel est caractérisé par l’injustice, l’individualisme et l’égoïsme. «C’est un monde où la politique a perdu le sens de la justice, un monde dont le modèle économique est contraire aux droits sociaux… Un tel monde empêche de bâtir une société juste, fraternelle et durable!».
Face à la «décadence» sociale du monde, il a tiré la sonnette d’alarme, tout en préconisant un autre modèle politique, basé sur la défense de la justice, du bien-être commun et de la souveraineté. «Un monde nouveau est possible», a indiqué de son côté l’Espagnole Charo Castelló Alfaro, co-présidente du MMCT, faisant observer que le monde a besoin d’une société qui mette en œuvre des politiques de distribution équitable des richesses économiques, sociales et culturelles.
Mouvement d’éducation, de formation et d’évangélisation, le MMTC fonde son engagement sur la foi en Jésus-Christ, sur l’Evangile et sur la doctrine sociale de l’Eglise. Il s’adresse aux ouvriers et ouvrières, aux chômeurs, aux personnes en situation de précarité, aux retraités et aux femmes au foyer. Ses militants s’engagent pour un monde meilleur avec d’autres, quelles que soient leur race, leur culture et leur religion.
Le cardinal Philippe Ouédraogo, archevêque de Ouagadougou, qui présidait la cérémonie d’ouverture des assises, a estimé que «bâtir une société juste, fraternelle et durable est comme un rêve qu’il faut essayer de réaliser ensemble». Pour ce faire, il a souhaité que le MMCT puisse arriver à embarquer les décideurs dans ce rêve et contribuer «à combattre l’indifférence des nantis qui n’ont plus le regard et le cœur pour voir, autour d’eux, les grands défis de la misère et de la pauvreté». ibc/be
Encadré
Créé dans les années 50 à l’initiative des associations de travailleurs d’Allemagne, d’Autriche, de Belgique, de France, des Pays-Bas et de Suisse dans le but d’unir leurs forces, le MMTC est une organisation promouvant l’éducation, la formation et l’évangélisation. Son engagement est fondé sur la foi en Jésus-Christ, sur l’Evangile et sur la doctrine sociale de l’Eglise, rappelle le site du Vatican: www.laici.va. Le MMTC a été officiellement fondé à Rome à l’occasion du 75ème anniversaire de l’encyclique sociale «Rerum novarum» et reconnu par le Saint-Siège comme organisation internationale catholique.
Ce mouvement est membre de la Conférence des organisations internationales catholiques (OIC). En tant qu’ONG, il possède un statut consultatif auprès de l’ECOSOC, du BIT et de l’UNESCO. Le MMTC, dont le siège est à Bruxelles, est présent dans 79 pays ainsi répartis: Afrique (27), Amérique du Nord (9), Amérique du Sud (11), Asie (13), Europe (17), Moyen-Orient (2). (apic/ibc/be)
Jacques Berset
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