«Ces déclarations sont hors sujet et constituent un manque de respect au gouvernement de la Bolivie», a affirmé Álvaro García Linera. Le vice-président a indiqué qu’Armando Loaiza, diplomate de carrière, allait d’ailleurs devoir donner des explications sur ces déclarations faites à une chaîne de télévision chilienne un mois avant la visite du pontife en Bolivie, du 8 au 10 juillet dernier.
Lors de cette interview, dont certains extraits ont été diffusés il y a seulement deux jours par une agence d’information, Armando Loaiza avait exprimé le désir que le président Evo Morales, «surmonte son traumatisme anti-catholique». Il avait estimé que le président était influencé par un «indigénisme marxistoïde».
Désigné en avril dernier pour devenir l’ambassadeur de Bolivie au Vatican, Armando Loaiza avait également évoqué le désir d’Evo Morales de demander le soutien du pape François dans le dossier de l’accès à la mer qui oppose le pays andin au Chili. «Le pape ne vient pas pour se prononcer sur des dossiers politiques, avait-il déclaré. C’est un acte de mégalomanie de la part d’Evo Morales, qui croit que s’il s’implique sur ce dossier, il restera pour toujours au pouvoir».
En attendant, le président bolivien avait bel et bien été entendu par le pape François, puisque lors d’une réunion publique à La Paz, le pontife avait défendu l’idée d’un dialogue «franc et ouvert» sur ce thème. Lors de son retour vers Rome, il avait également affirmé qu’il «n’était pas injuste» que la Bolivie réclame un accès à la mer. (apic/jcg/rz)
Raphaël Zbinden
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