La note, élaborée conjointement par le ministère de l’Intérieur et la Conférence des évêques de France (CEF) a été envoyée à tous les évêchés de l’hexagone, rapporte le quotidien La Croix, le 11 août 2015. L’affichette qui s’intitule «Paroissiens réguliers ou occasionnels, visiteurs, soyez acteurs de votre sécurité», donne quelques conseils ne pas laisser son sac lors de la communion, détecter les tenues non adaptées à l’événement tels que le port d’un manteau en période de fortes chaleurs, ou encore signaler tout objet abandonné.
En avril, l’arrestation d’un homme projetant de commettre un attentat dans une église de Villejuif a provoqué l’accroissement de la vigilance policière sur les lieux de culte chrétiens. 178 églises bénéficient d’une protection policière accrue. Avec la mise en place du plan Vigipirate, la sécurité a été renforcée autour de certains lieux particulièrement sensibles, comme la cathédrale Notre-Dame de Paris ou la basilique du Sacré-Cœur, qui figurent parmi les endroits les plus visités au monde. Il est également conseillé aux paroisses de limiter les accès. A l’entrée, le personnel ou les bénévoles peuvent aussi demander aux visiteurs d’ouvrir leurs sacs qu’ils n’ont cependant pas le droit de fouiller.
Le texte, a surtout pour but de maintenir la vigilance, à l’approche des rassemblements estivaux, en particulier l’Assomption, samedi 15 août. Pas question, pour autant, de faire de la sécurité une préoccupation de tous les instants, soulignent les responsables catholiques. »On ne va pas installer des portiques de sécurité à l’entrée des églises !», assure-t-on à la CEF. Les églises «doivent rester des lieux ouverts, des lieux d’accueil, conforme à l’esprit même de la religion catholique», indiquent les évêques et cardinaux français. Le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, a indiqué ne pas vouloir céder «au piège que tendent les réseaux terroriste».
Même son de cloche à Lourdes où l’association Pèlerinage national, mène, depuis le 11 août 2015, environ 8’000 pèlerins dans le sanctuaire marial. La présence policière a été renforcée dans ce lieu sensible où viennent chaque année 6 millions de personnes. «Il n’est cependant pas prévu de renforcement supplémentaire de la sécurité», confie au quotidien Le Figaro, David Torchala, chargé de communication des sanctuaires. «Nous avons un lieu ouvert 24 heures sur 24, sept jours sur sept, avec une multitude de portes. Nous n’allons pas fouiller tous ceux qui ont l’air bizarres ! D’abord, nous n’en avons pas les moyens. Et surtout, ce ne serait pas très évangélique» a-t-il ajouté. (apic/ag/bh)
Bernard Hallet
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