Selon le quotidien libanais L’Orient le jour, l’évêque Matta al-Khoury, secrétaire du patriarcat syriaque orthodoxe à Damas, a affirmé à l’AFP ne pas pouvoir confirmer ce qui s’est passé dans la localité, «car il est très difficile d’en joindre les habitants». «Mais nous savons qu’à leur entrée dans la ville, les djihadistes ont interdit aux habitants de sortir de chez eux afin de les utiliser comme boucliers humains contre les raids du régime, a-t-il ajouté.
Avant le début du conflit en Syrie il y a quatre ans, il y avait 18’000 sunnites et environ 2’000 syriaques catholiques et orthodoxes à Al-Qaryataïn. Mais selon l’évêque al-Khoury il n’en restait plus que 180 après l’assaut de l’EI.
Al-Qaryataïn est un carrefour important qui relie des territoires contrôlés par l’EI : la périphérie est de Homs et l’est de Qalamoun, près de la frontière libanaise. La conquête de la ville permet désormais à l’EI de transférer des troupes et du ravitaillement entre ces deux zones, selon l’OSDH, basé en Grande-Bretagne mais qui s’appuie sur un important réseau de militants en Syrie.
En mai, le père Jacques Mourad, un prêtre syriaque catholique du monastère Mar Elian à al-Qaryataïn, avait été enlevé, au lendemain de la prise par l’EI de la ville antique de Palmyre, proche de la localité. On est toujours sans nouvelles du prêtre. (apic/olj/odhs/bh)
Bernard Hallet
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