Le concordat, négocié depuis 2006, est prêt à être signé depuis deux mois seulement. Il a pour but d’établir le cadre légal des relations entre le Saint-Siège et le Timor oriental, comme les activités et la gestion des biens de l’Eglise, les nominations d’évêques, les réductions d’impôts ou encore les jours fériés dédiés aux fêtes religieuses. Il est assez rare que ce type de signature ait lieu en dehors des murs du Vatican.
Avec 97 % de fidèles, le Timor oriental est l’un «des plus petits pays catholiques au monde», assure son premier ministre, Rui Maria de Araújo. Le Timor oriental est l’un des deux seuls pays d’Asie à dominante catholique, suite à l’arrivée des Portugais au début du 17e siècle. Le Vatican a toujours été considéré comme un allié diplomatique, surtout pendant l’occupation indonésienne, entre 1975 et 2002, nommant des évêques sans qu’ils soient sous l’autorité de la Conférence épiscopale d’Indonésie.
Les relations diplomatiques entre le Saint-Siège et le Timor oriental remontent à mai 2002, au sortir de l’indépendance. Dili ne compte qu’une quinzaine d’ambassades à travers le monde, dont celle auprès du Saint-Siège.
Entre le 13 et le 15 août 2015, le cardinal Parolin rencontrera le président de la République, Taur Matan Ruak, le président du parlement, Vicente Guterres, et le Premier ministre, avec lequel il signera le concordat. Il clôturera son voyage en célébrant une messe à Tasi Tolu, à quelques kilomètres de Dili, la capitale du pays, pour le 500e anniversaire de l’évangélisation des Timorais. (apic/imedia/bh)
Bernard Hallet
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