Shi Yongxin a été affublé du surnom de «moine directeur général» (CEO monk), eu égard à sa gestion très commerciale du monastère, couramment associé, en Occident, avec les arts martiaux, notamment le kung-fu. Ses détracteurs lui reprochent en général ses faibles dispositions à la religion et à la spiritualité, rapporte le 6 août 2015 l’agence de presse catholique Asia News. Le moine bouddhiste aurait également volé de l’argent du monastère pour satisfaire sa maîtresse. Shi Yongxin aurait en outre de nombreux enfants non déclarés.
Les autorités du temple ont nié en bloc ces accusations. L’administration d’Etat pour les affaires religieuses ont quoiqu’il en soit ouvert une enquête sur les allégations de l’ancien moine.
Beaucoup reprochent au responsable bouddhiste d’avoir transformé le monastère en parc d’attractions, notamment en créant un institut international des arts martiaux. L’institut a la possibilité de louer le temple pour des spectacles de kung-fu, des tournages de film et d’émissions de télé-réalité, voire même des concours de beauté.
Shi Yongxin a déjà été au centre d’une controverse concernant son projet de bâtir un hôtel cinq étoiles avec terrain de golf, en Australie.
Un responsable bouddhiste anonyme a souligné à Asia News que cette affaire n’était que «l’arbre qui cache la forêt». Il a relevé que les problèmes de gestion financière dans les temples bouddhistes ne concernaient pas que Shaolin, mais qu’ils étaient courants, en Chine. (apic/asian/rz)
Raphaël Zbinden
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