Roust est bâti sur trois axes de discussions: on y débat de sujets religieux, politiques et sociaux. «Facebook est utile pour garder des contacts avec sa famille, ses amis, ses collègues, ses clients ou ses employés, explique Mark Lafaye, fondateur de Roust, mais l’important nivellement social qu’il induit complique les discussions autour de sujets religieux ou politiques».
Pour étayer son propos, une étude américaine menée par le «Pew Research study», un think tank qui fournit des informations sur les sujets controversés du moment, montre que 39 pourcent des Américains engagés en politique utilisent les réseaux sociaux pour faire part de leurs opinions. Dans le même temps, 18 pourcent des utilisateurs de ces mêmes réseaux bloquent ou cachent ces contenus. Roust entend ainsi permettre de débattre des sujets «importants» dans une sorte de forum dédié, entre internautes intéressés.
Dans la pratique, le nouveau réseau social fonctionne sur invitation – il faut donc qu’un utilisateur actif envoie une invitation à une personne qui souhaite s’inscrire. Le sésame obtenu, l’internaute retrouve un fil d’articles – semblable à celui de Facebook – classés par thématique (religion, politique ou société). Contrairement à la plupart des médias sociaux, Roust intègre un bouton «je n’aime pas» qui permet de manifester son désaccord. Si le nombre de participants aux discussions est moins important, les débats y sont plus denses, plus complexes et plus suivis.
«Il y a encore de nombreux problèmes liés à la vie privée des utilisateurs et à la modération des débats parfois houleux», explique Mark Lafaye, mais le fondateur se dit convaincu que Roust comble une attente, celle des débats de fond, qui peinent encore à prendre leur essor sur le web participatif. (apic/pp)
Pierre Pistoletti
Portail catholique suisse
https://www.cath.ch/newsf/un-nouveau-reseau-social-pour-debattre-de-sujets-politiques-et-religieux/