«Le temps est venu de remplacer les tueries et la violence par des temps d’adoration et de célébration pacifiques», écrit dans un communiqué du 28 juillet 2015 Ram Chandra Shah, directeur du Gadhimai Temple Trust, qui organise le festival. L’événement, qui se tient tous les cinq ans au sud-est du Népal, constitue le plus grand sacrifice d’animaux au monde. A chaque édition, des dizaines de milliers de buffles, chèvres et autres oiseaux sont égorgés ou décapités en l’honneur de Gadhimai, déesse de la puissance. Environ 5 millions de personnes participent au festival, dont la majorité sont des Indiens des Etats de l’Uttar Pradesh et du Bihar. Ils assistent à la fête au Népal afin de contourner l’interdiction sur les sacrifices d’animaux dans leurs Etats. Les participants estiment que les sacrifices d’animaux pour la déesse chasseront les mauvais esprits et leur apporteront la prospérité.
De nombreux défenseurs des animaux se sont insurgés depuis de nombreuses années contre ces pratiques, déplorant notamment le fait que la mort des bêtes soit lente et cruelle. Ram Chandra Shah explique dans le communiqué que les efforts de la société protectrice des animaux du Népal et l’ONG Humane Society International, «nous ont montré le chemin et nous ont fourni la motivation pour faire de cette transformation une réalité». Le responsable hindou affirme finalement que «pour chaque vie prise, notre cœur s’alourdit. Le temps est venu de changer une vieille tradition». (apic/ag/rz)
Raphaël Zbinden
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