Dans le ›bras de Charlemagne’, sur la gauche de la place Saint-Pierre, des panneaux, de grandes photographies, des vidéos, des objets personnels et un parcours audio permettront au public de découvrir la longue amitié du pape polonais avec «nos frères aînés» les juifs, selon une expression qui lui est propre. Cette exposition intervient l’année même du 50e anniversaire de la déclaration conciliaire Nostra Aetate sur les relations de l’Eglise avec les religions non chrétiennes.
Une première section est consacrée à l’enfance de Karol Wojtyla à Wadowice, au sud de la Pologne, lorsqu’il vécut dans un appartement appartenant à une famille juive, établissant également de nombreuses amitiés avec des enfants juifs, dont son ami de toujours, Jerzy Kluger. La deuxième partie de l’exposition se concentre sur sa vie étudiante à Cracovie, durant les années sombres de la Seconde Guerre mondiale.
La section suivante trace le parcours de Karol Wojtyla, devenu prêtre, évêque, puis cardinal. Celui-ci participe alors au Concile Vatican II qui instaure de nouvelles relations avec le monde juif et, comme évêque de Cracovie, il établit des liens personnels et de proximité avec la communauté juive. La barrette rouge de cardinal portée par Karol Wojtyla figure parmi les objets proposés aux visiteurs.
La dernière partie de l’exposition se concentre sur les 27 années de pontificat de Jean Paul II, de 1978 à 2005. Il fut alors le premier pontife à entrer dans une synagogue, à Rome, et organisa à plusieurs reprises une journée de prière interreligieuse à Assise, au centre de l’Italie. Il se rendit aussi en mars 2000 devant le Mur des lamentations à Jérusalem. Les visiteurs de l’exposition sont encouragés à écrire une prière et à la placer dans une réplique du célèbre mur, imitant le pape polonais durant sa visite à Jérusalem.
Le nom de l’exposition est tiré d’un message de Jean Paul II, en 1993, pour la commémoration du 50e anniversaire du soulèvement du Ghetto de Varsovie. «En tant que chrétiens et juifs, suivant l’exemple de la foi d’Abraham, assurait alors Jean Paul II, nous sommes appelés à être une bénédiction pour le monde. C’est la tâche commune qui nous attend. Il est donc nécessaire que nous, chrétiens et juifs, soyons d’abord une bénédiction les uns pour les autres». (apic/imedia/ami/rz)
Raphaël Zbinden
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