Au cours de l’Angélus, le pape François a fait venir à ses côtés, à une fenêtre du palais apostolique, deux jeunes portant un tee-shirt aux couleurs du rassemblement qui sera organisé du 25 au 31 juillet 2016. Puis, le directeur du Service internet du Vatican et ›numéro deux’ du nouveau dicastère en charge de la communication, le prêtre argentin Lucio Ruiz, a placé devant le pape une tablette électronique. Le pape François a alors fait quelques clics sur la tablette avant d’annoncer fièrement être inscrit au rendez-vous mondial qui devrait rassembler plus deux millions de jeunes à Cracovie. Pour l’occasion, les logos de la tablette électronique d’une célèbre marque américaine avaient été dissimulés.
«A travers ce dispositif électronique, je me suis inscrit comme pèlerin», a confié le pape. «J’invite les jeunes du monde entier à vivre ce pèlerinage, en se rendant à Cracovie ou en participant à ce moment de grâce dans leur propre communauté», a poursuivi le pape François après avoir qualifié les prochaines JMJ de «jubilé des jeunes» au cours de l’Année sainte spéciale. Le rassemblement mondial, en plein Jubilé de la miséricorde, sera ainsi axé autour d’une phrase de l’Evangile de Matthieu: «Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde».
Attirés par le charisme du pape François en même temps que par le souvenir de Jean Paul II, plus de deux millions de jeunes de 200 pays vont se retrouver à Cracovie à partir du 25 juillet 2016, après une semaine dans les différents diocèses polonais. Pour cette 31e édition des JMJ, quelque 60’000 Français sont attendus, deuxième nationalité la plus représentée après les Italiens, d’après les prévisions du comité d’organisation polonais. La Pologne accueillera l’événement pour la deuxième fois, depuis la création des JMJ en 1986 à Rome. En 1991, plus d’1,5 million de jeunes s’étaient retrouvés à Czestochowa, sanctuaire marial et lieu de pèlerinage mondial.
Arrivés à Cracovie le 25 juillet, les jeunes des JMJ accueilleront le pape dans la soirée du 28 juillet. Le lendemain, le pape priera le Chemin de croix avec les jeunes. Son séjour se poursuivra avec la grande veillée du 30 juillet et se terminera par la messe d’envoi le lendemain et l’annonce du prochain lieu d’accueil des JMJ.
Les deux premiers événements se dérouleront dans le parc de Blonia, près du centre de Cracovie, où Jean Paul II a célébré de nombreuses fois la messe lors de ses voyages apostoliques. Benoît XVI s’y est également rendu en 2006, rendant hommage à son prédécesseur et à son pays natal. La veillée et la messe finale auront lieu à Brzegi, sur le Campus Misericordiae, cinq fois plus que grand que Blonia, sur le territoire de la commune de Wieliczka, à une douzaine de kilomètres de Cracovie, pour pouvoir accueillir un plus grand nombre de jeunes.
Le pontife argentin profitera probablement de ce voyage en Pologne pour visiter d’autres lieux symboliques. Comme ses deux derniers prédécesseurs, il se rendra certainement à Auschwitz, camp d’extermination de la Seconde Guerre mondiale. Lors d’une conférence de presse, en mai dernier, le cardinal Stanislaw Dziwisz, ancien secrétaire particulier de Jean Paul II et actuel archevêque de Cracovie, a aussi mentionné l’éventualité d’une visite à Czestochowa, lieu très cher au cœur de l’ancien pontife polonais, et à Wadowice, sa ville natale.
Le pape François a également été invité à se rendre à Varsovie, la capitale polonaise, par le chef du gouvernement polonais, Ewa Kopacz, en mémoire du voyage symbolique de Jean Paul II à Varsovie en 1979, dans un contexte politique difficile. Comme l’a souligné l’épiscopat polonais, la présence du pontife argentin à Poznań ou à Gniezno serait une magnifique façon de célébrer le 1050e anniversaire du baptême de la Pologne, reçu en 966. A un an de l’événement, pas moins de 6’000 journalistes sont attendus pour couvrir les JMJ. (apic/imedia/ami/cd/rz)
Raphaël Zbinden
Portail catholique suisse
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