Lors de leur rencontre à la Casina Pio IV au Vatican, au lendemain de la signature d’une déclaration commune avec le pape pour affronter l’urgence du changement climatique et de la lutte contre l’esclavage moderne, les maires ont particulièrement mis en avant l’élimination de la corruption, ainsi que la fin de la pauvreté et de la traite des êtres humains. Cette alliance «ouverte, volontaire et participative» entend promouvoir le développement urbain durable, et souhaite «impliquer toutes les parties intéressées». Ce projet s’est fixé 11 objectifs, en tête desquels se trouvent la fin de la pauvreté extrême et de la faim, puis l’assurance de l’égalité entre l’homme et la femme, la garantie de l’accès universel à la santé, à l’éducation et aux services de première nécessité.
Les signataires s’engagent également à mettre un terme au trafic des êtres humains et à toutes les formes d’esclavage moderne, tout comme à arrêter la corruption et l’impunité qui minent le développement durable. Ils rappellent le besoin d’utiliser des systèmes énergétiques différents du carbone, afin de réduire le réchauffement global.
Dans l’optique du plan commun et du «consensus global», cités dans l’encyclique Laudato si’ du pape François, cette alliance vise aussi à créer de «nouveaux canaux» pour que le financement urbain soit durable et sa planification faite sur le long terme. Les maires et les représentants des Nations unies appellent aussi à la création «d’emplois dignes qui garantissent les droits humains et qui aident les sans-abris».
Dans le même temps, les Etats et les gouvernements sont exhortés à «donner l’impulsion aux villes afin qu’elles puissent remplir leurs engagements aussi grâce à une décentralisation appropriée des pouvoirs et des financements». Enfin, les signataires exhortent à «promouvoir et à renforcer les universités pour qu’elles deviennent des pôles d’innovation pour le développement durable». (apic/imedia/ami/rv/rz)
Raphaël Zbinden
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