Comparé à d’autres diocèses en Chine, celui de Shanghai bénéficie d’une situation financière assez aisée. Après l’arrivée au pouvoir de Deng Xiaoping en 1978, il a en effet récupéré un certain nombre de propriétés immobilières dans la capitale économique de la Chine. Le diocèse ne dépend pas d’aides extérieures, mais peut au contraire aider les autres Églises sœurs dans le pays.
Les affaires diocésaines sont actuellement gérées par une équipe de gestion de cinq prêtres. Mais dans toutes les réunions de l’équipe, les fonctionnaires des Affaires religieuses doivent être présents. Il leur est donc facile de renforcer leur contrôle, de dicter les décisions et de placer leurs gens aux postes importants. De grandes quantités d’argent passeraient aussi d’un compte à l’autre.
La vie de l’Eglise catholique officielle de Shanghai est difficile depuis la mort de l’évêque Aloysius Jin Luxian en 2013. Leader du renouveau ecclésial à Shanghai, il avait obtenu une plus grande liberté pour l’Église dans la capitale financière de la Chine. Mais ce leadership a été fortement affaibli depuis que Mgr Ma Daqin est en résidence surveillée. Depuis sa messe d’ordination, le 7 juillet 2012, à l’issue de laquelle il avait déclaré publiquement se démettre de ses fonctions au sein de l’Association patriotique des catholiques chinois pour se consacrer entièrement à son ministère épiscopal, Mgr Ma Daqin est en effet assigné à résidence au séminaire de Sheshan. (apic/ucanews/mp)
Maurice Page
Portail catholique suisse
https://www.cath.ch/newsf/chine-des-millions-manquent-dans-les-caisses-du-diocese-de-shanghai/