«Dans ce contexte universitaire, a ainsi déclaré le pape devant le Recteur de l’université, les professeurs et les étudiants, il serait bon de nous interroger sur notre éducation face à cette terre qui crie vers le ciel». S’adressant directement aux éducateurs, durant l’après-midi du 7 juillet, le pape leur a posé cette question : «Veillez-vous sur vos étudiants, en les aidant à développer un esprit critique, un esprit libre, capable de protéger le monde d’aujourd’hui?».
Le pape François a ainsi profité de ce discours pour citer abondamment son Encyclique sur l’écologie humaine Laudato si. S’adressant plus largement aux familles, aux centres éducatifs et aux enseignants, le pape a invité à axer leur éducation sur une «plus grande responsabilité face aux problèmes de nos jours, face à la protection du plus pauvre, face à la sauvegarde de l’environnement». Et de citer son Encyclique Laudato si: «L’environnement humain et l’environnement naturel se dégradent ensemble, et nous ne pourrons pas affronter adéquatement la dégradation de l’environnement si nous ne prêtons pas attention aux causes qui sont en rapport avec la dégradation humaine et sociale».
«Il n’est pas permis d’ignorer ce qui se passe autour de nous, comme si certaines situations n’existaient pas, a encore insisté le pape, il n’est pas permis d’entrer dans le jeu de la culture du déchet». Sortant de son texte, le pape François a alors raconté la tragédie d’un pauvre retrouvé mort de froid et de faim, un matin, à Rome. «Il n’y a eu aucun article dans les journaux, a regretté le pape. Un pauvre qui meurt de froid et de faim, ce n’est pas une nouvelle aujourd’hui. Mais si la bourse de la plus grande capitale du monde perd un ou deux points, c’est le plus grand scandale mondial!», s’est-il alors exclamé.
Le pape s’est alors directement adressé aux jeunes, leur demandant de «ne pas considérer un diplôme universitaire comme synonyme d’un statut supérieur, de plus d’argent et de prestige social». «Savez-vous que ce temps d’étude, n’est pas seulement un droit mais un privilège ?», a-t-il encore insisté, les encourageant à se solidariser avec les personnes qui auraient voulu avoir une place dans cette université et qui pour diverses circonstances ne l’ont pas eue. (cath.ch-apic/imedia/bl/ce)
Catherine Erard
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