Le Père Javier attend avec impatience le premier chef de l’Eglise catholique latino-américain. Pour lui, cette visite revêt une importance particulière du fait de la dévotion du pape pour la Vierge Marie: «Il a manifesté dès le premier jour son amour inconditionnel pour le visage maternel de Dieu, qui est la Vierge Marie».
Le sanctuaire marial d’El Quinche, plus grand sanctuaire d’Equateur, abrite la statuette de 60 centimètres de la Vierge d’El Quinche, en bois de cèdre, nichée dans un grand retable baroque, derrière l’autel principal de l’église. Elle suscite «une très grande dévotion, explique le père Javier. C’est une croyance qui s’exprime continuellement, à travers différents rites, chez tout le peuple équatorien».
Après avoir écouté des témoignages d’un prêtre et d’une religieuse puis dit une prière à la Vierge du Quinche, le pape s’adressera à l’assemblée de prêtres, religieux, religieuses et séminaristes. «Nous attendons qu’il nous anime, confie le recteur du sanctuaire marial. Le peuple latino-américain souffre d’une série de retards, à tous les niveaux. Nous attendons qu’il nous pousse à continuer de travailler pour le développement, pas seulement au niveau la foi, mais aussi sur l’aspect culturel et économico-social».
Le Père Javier Ramiro Piarpuzan considère le pape François comme un vrai «pasteur, qui s’est beaucoup rapproché du peuple et parle le langage du peuple». «Cela nous motive à lutter pour nos droits, pour le développement», poursuit le recteur du sanctuaire, qui rappelle que le grand défi de l’Amérique latine est de surmonter la pauvreté.
A l’approche de la visite du pape, les préparatifs battent leur plein. Devant la basilique, des bénévoles finissent de préparer un hommage floral jaune et vert, où l’on devine le mot «espoir», tandis qu’une chorale d’enfants, accompagnée d’un orchestre, répète des chants aux résonnances amérindiennes. «Nous sommes prêts!», sourit le Père Javier.
Dans le sanctuaire, au-dessus d’un garage, une inscription attire l’œil: «papamobile». Derrière la lourde porte se trouve en effet la papamobile blindée utilisée par Jean-Paul II lors de son voyage en Equateur, en 1985. Le véhicule, qui transporte désormais la Vierge d’El Quinche lors de processions, a par conséquent été rebaptisé «mamamobile». (apic/imedia/bl/mp)
Maurice Page
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