Mais ses intimidations visent aussi les chrétiens de Jérusalem, qui s’inquiètent de ces menaces, mais ne paniquent pas.
Interrogé par l’agence de presse catholique allemande KNA, Mgr William Shomali, évêque auxiliaire du patriarcat latin de Jérusalem, a déclaré le 4 juillet que les dernières menaces des islamistes ont causé une «peur justifiée» parmi les chrétiens de la ville sainte, «mais il n’y a pas de panique».
Dans certains quartiers musulmans de la ville, des tracts ont été retrouvés, menaçant de mort les chrétiens s’ils ne quittent pas la ville avant le 18 juillet. Ce jour correspond à la fête de l’Aïd el-Fitr qui marque la fin du ramadan. Ces tracts porteraient la signature d’une organisation se qualifiant d'»Etat islamique en Palestine». De nombreux responsables musulmans ont immédiatement condamné ces menaces.
Les réactions de la communauté chrétienne à ces tracts menaçants sont modérées, même si les chrétiens sont inquiets des événements qui se déroulent dans les pays voisins, notamment les combats sanglants de jihadistes dans le Sinaï égyptien et les attentats islamistes en Europe. Ils se sentent par contre rassurés par l’attitude de la majorité musulmane modérée, qui se prononce contre l’idéologie violente prônée par les islamistes.
Mgr Shomali parle de bruits selon lesquels ces menaces auraient à voir avec une querelle concernant le port du voile islamique dans les écoles chrétiennes ou encore avec les manœuvres de milieux juifs extrémistes voulant détourner l’attention des récentes attaques commises par des colons contre des lieux saints chrétiens. Interrogé par Radio Vatican, le Père Ibrahim al-Shomali, prêtre palestinien et ancien curé de Beit Jala, ville arabe chrétienne de Cisjordanie, estime lui aussi qu’il ne faut pas prendre au sérieux ces menaces. (apic/kna/radvat/be)
Jacques Berset
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