Le cardinal Parolin a indiqué sur le CTV que le voyage papal était un soutien à la mission de l’Eglise, qui demande à contribuer au débat démocratique, à la promotion de chaque personne humaine et surtout des groupes les plus vulnérables. Le secrétaire d’Etat, qui accompagnera le pontife durant son voyage, a relevé que cette dynamique valait en particulier pour la première étape, en Equateur – du 5 au 8 juillet -, où, sous l’impulsion des évêques locaux, l’Eglise cherche à «définir ce que l’on entend par une saine laïcité». En Equateur, certaines tensions existent entre le gouvernement et l’Eglise, notamment sur sa participation à la vie sociale et civile.
A propos du passage du pape en Bolivie et de sa rencontre avec le président Evo Morales, grand défenseur de l’environnement et des droits indigènes, le cardinal Parolin a indiqué que le pontife avait déjà lancé maintes fois des appels «à la sauvegarde de la création, (…) à la justice sociale, à la recherche d’une paix respectueuse des droits de tous, (…) mais aussi au respect de ce qu’est l’identité culturelle de chaque pays face à la tendance de la mondialisation à tout uniformiser». Autant de thèmes que le pontife abordera très certainement à nouveau sur place, et notamment le 9 juillet, lors de la 2e Rencontre mondiale des mouvements populaires à Santa Cruz de la Sierra.
Les familles qui souffrent, celles qui doivent relever certains défis, comme la drogue, les situations de chômage ou encore les familles monoparentales où la mère porte pratiquement seule tout le poids de la famille, seront aussi l’objet de l’attention du pape au Paraguay. Lors de cette étape conclusive, du 10 au 12 juillet, le pape suivra en effet «l’itinéraire catéchétique et missionnaire» de l’Eglise locale centré sur la famille latino-américaine, a indiqué le représentant du Saint-Siège. Le Paraguay est l’un des pays les plus jeunes du monde, l’âge moyen de la population étant de 27 ans.
Le cardinal Parolin – qui fut nonce apostolique au Venezuela de 2009 à 2013 – a en outre relevé que l’Amérique latine était «un continent en mouvement» marqué ces dernières années par des phénomènes accentués d’urbanisation qui ont ouvert la voie à la mondialisation et à la sécularisation de la société latino-américaine, bien que différemment du monde occidental. Sur le plan politique, a-t-il encore déclaré, «l’Amérique latine est un laboratoire où s’expérimentent des nouveaux modèles de participation» et la «recherche d’une voie propre à la démocratie qui tienne compte des particularités de ces pays». (apic/imedia/lf/rz)
Raphaël Zbinden
Portail catholique suisse
https://www.cath.ch/newsf/en-amerique-du-sud-le-pape-defendra-le-role-de-leglise-dans-la-societe/