Une plainte pour abus sexuel sur un enfant de 6 ans par un employé de l’école Convent School Campus d’Islamabad serait à l’origine de ce renvoi. L’école appartient à la congrégation des Religieuses de la Vierge Marie, et l’une des trois missionnaires renvoyées en est la directrice. Selon «Pakistan Today» l’administration et la directrice de l’école auraient tenté de dissimuler cette affaire d’abus survenue début juin et de protéger leur employé. Le 17 juin dernier les religieuses ont reçu l’ordre du gouvernement fédéral de quitter le pays dans les 15 jours.
Les trois missionnaires philippines, soutenues par l’Eglise d’Islamabad, ont fait recours devant la Haute Cour contre cette décision. Elles accusent la femme du ministre de l’Intérieur, Chaudhary Nisar Ali Khan, d’être à l’origine de l’annulation de leur visas pour des raisons de rancunes personnelles. Selon «The express Tribune» l’épouse du ministre, qui enseignait dans l’établissement des missionnaires, entretenait des relations tendues avec la directrice et a finalement démissionné. Selon l’avocat des religieuses, une intervention directe du ministre de l’Intérieur serait à l’origine de la suppression de leurs visa.
Le tribunal, en donnant raison au gouvernement pakistanais, a établi qu’il «rentre dans le droit d’un Etat souverain de concéder ou de nier le visa à du personnel étranger». Selon le porte-parole du Ministère de l’Intérieur, la mesure d’expulsion est motivée par des plaintes présentées par des parents d’élèves de l’école contre l’administratrice de la Convent School d’Islamabad. Le Ministère a ordonné une enquête et envoyé des inspecteurs. Au terme de cette enquête, le gouvernement a refusé le renouvellement du visa à trois religieuses. Ainsi que l’a appris l’agence de presse vaticane Fides, la Convent School poursuivra ses activités éducatives, notamment grâce au personnel enseignant, presque totalement pakistanais. (cath.ch/apic/fides/ce)
Catherine Erard
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