Mgr Kurtz a comparé la décision de la Cour suprême à celle qui avait légalisé l’avortement, 40 ans plus tôt. «Aucune de ces décisions ne sont ancrées dans la vérité, les deux vont finalement être un échec», a soutenu l’archevêque de Louisville, dans le Kentucky, relayé par le journal américain National Catholic Reporter (NCR). «Il est profondément immoral et injuste de la part de l’Etat de déclarer que deux personnes du même sexe peuvent s’unir au sein d’un mariage».
Dans le même ordre d’idées, Mgr Dennis Schnurr, archevêque de Cincinnati, dans l’Ohio, a affirmé que l’instance juridique suprême des Etats-Unis avait traité avec dédain la compréhension du mariage partagée depuis des millénaires par pratiquement toutes les cultures dans le monde. Il a néanmoins admis que les familles fondées par des couples de même sexe étaient de plus en plus nombreuses et visibles et que ces dernières méritaient «l’amour, le respect, la compréhension et la compassion de tous ainsi que, dans les cas appropriés, l’attention pastorale de l’Eglise».
«Le mariage est l’union exclusive et pour la vie d’une femme et d’un homme, la source d’une vie unitaire et d’amour, en même temps que le fondement d’une famille stable et de la société dans son ensemble», a rappelé Mgr Richard Malone, évêque de Buffalo, dans l’Etat de New York.
Pour Mgr Charles Chaput, archevêque de Philadelphie, qui recevra la Rencontre mondiale des familles en septembre prochain, la décision de la Cour suprême n’est pas surprenante. «La véritable surprise viendra lorsque les gens ordinaires seront touchés de plein fouet et douloureusement par l’impact de cette décision sur ce qu’ils croyaient acquis concernant le mariage, la vie de famille, l’ordre juridique et les institutions de la société», a-t-il averti.
Arthur Fitzmaurice, directeur de l’association catholique américaine pour les personnes homosexuelles engagées dans l’Eglise, a souhaité que la légalisation à l’échelon national permette aux couples de gays et de lesbiennes de s’exprimer sur leur expérience. «Il y aura une opportunité, dans le futur, pour que nous laissions de côté un débat politique chargé pour aller vers un dialogue pastoral sur ce que cela signifie d’être en même temps homosexuel et catholique», a-t-il confié au NCR. (apic/ncr/rz)
Raphaël Zbinden
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