Côte-d’Ivoire : Les autorités religieuses s’engagent dans la lutte contre Ebola

Abidjan, 26 juin 2015 (Apic) Les leaders religieux de Côte-d’Ivoire, toutes confessions confondues, se sont engagés, le 26 juin 2015, à contribuer à la lutte contre la fièvre hémorragique Ebola, qui a fait plus de 5’000 morts en Afrique de l’Ouest, entre décembre 2013 et avril 2015.

A l’issue d’une rencontre, organisée conjointement à, Abidjan, par le gouvernement ivoirien et l’UNICEF, les leaders religieux ont souligné que cette contribution se fera par le biais d’une mobilisation en faveur de la promotion des mesures gouvernementales de lutte contre cette maladie, auprès des populations. Il s’agira aussi de mobiliser les ressources humaines, matérielles et financières en vue de lancer une campagne de communication à l’échelle nationale, a relayé le quotidien ivoirien, «Notre Voie».

Le message des hautes autorités religieuses, qui a été lu par l’Imam Ousmane Diakité, secrétaire général exécutif du Conseil supérieur des imams (COSIM) de Côte-d’Ivoire, évoque la mobilisation des populations pour les mesures de prévention, en s’appuyant sur la foi, l’espérance et la charité. Il prévoit des messages de sensibilisation aux fidèles, lors des prêches et dans les medias, sur la maladie, la mise en place d’un comité de veille au sein des lieux de culte pour la coordination des activités de sensibilisation et la gestion des rumeurs.

Raymonde Goudou Coffie, ministre ivoirienne de la Santé et de la lutte contre le sida, a félicité et encouragé les dirigeants religieux du pays, pour leur »sens de responsabilité». «J’ai frappé à la porte des leaders religieux, ils me l’ont ouverte. J’ai demandé et ils m’ont donné. Je leur en suis infiniment reconnaissante», s’est-elle réjouie.

Pour le Révérend Père Gustave Adou, président du conseil d’administration de l’Alliance des religieux contre le vih/sida et les autres pandémies (ARSIP), «les religieux s’engagent à affronter ensemble, dans la diversité identitaire et confessionnelle, les fléaux qui ne font pas de distinction entre les victimes. Il faut aussi une plus grande solidarité entre les populations, parce qu’en matière de santé, toi c’est moi», a-t-il préconisé.

La représentante adjointe locale de l’UNICEF, Cristina De Brun, a salué «la détermination des dirigeants religieux dans les Etats où Ebola a sévi», estimant qu’il est donc important que ceux de la Côte-d’Ivoire soient aussi mobilisés. (apic/ibc/Notre Voie/bh)

Bernard Hallet

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