Le pape François a assuré aux élèves de ›l’école des nonces’ que le «service» auquel ils étaient appelés consistait à «protéger la liberté du Siège apostolique». L’Eglise, a alors soutenu le pontife, «ne peut pas se laisser emprisonner dans les logiques des coalitions, devenir l’otage de la répartition comptable des clans, (…) s’assujettir aux pouvoirs politiques et se laisser coloniser par les pensées fortes du moment ou l’hégémonie illusoire des courants dominants».
Invités au «courage», les nonces ne sont pas appelés «à être les hauts fonctionnaires d’un Etat, une caste supérieure (…) appréciée dans les salons mondains», a encore insisté le chef de l’Eglise catholique. Et le pape d’appeler les élèves diplomates à devenir des «ponts», à l’image de l’Eglise, qui «construit la communion et rappelle à l’unité du genre humain». Le Saint-Siège entretient des relations bilatérales avec 180 Etats à travers le monde, et de nombreuses organisations internationales.
«L’Europe a besoin de se réveiller», a également relevé le pape François devant les futurs nonces. Evoquant leurs futures «missions» à travers le monde, le pape a aussi assuré que l’Afrique était «assoiffée de réconciliation». A dix jours de son déplacement en Equateur, en Bolivie et au Paraguay, il a en outre déclaré que l’Amérique latine était «affamée de nourriture et d’intériorité».
Devant la cinquantaine d’élèves de cette académie qui forme le corps diplomatique du Saint-Siège, le pape a aussi évoqué l’Amérique du Nord, qui «tente de redécouvrir les racines d’une identité qui ne se définit pas à partir de l’exclusion». Quant à l’Asie et l’Océanie, il a indiqué que les représentants du Saint-Siège devaientse méfier de la formation de «diasporas» et «dialoguer avec la diversité des cultures ancestrales». (apic/imedia/lf/pp)
Pierre Pistoletti
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