«Je considère que les événements tragiques de 1915 à 1917 perpétrés par le dernier gouvernement de l’Empire Ottoman doivent être qualifiés de génocide«, a déclaré Charles Michel devant les députés. Ces propos tirent désormais au clair la position du gouvernement belge. A ce jour en effet, seul le Sénat avait adopté, il y a 17 ans, une résolution reconnaissant le génocide arménien. Mais cette résolution ne liait ni juridiquement ni politiquement le gouvernement belge qui avait souvent maintenu une attitude assez ambiguë sur ce sujet en raison de l’importante communauté turque vivant en Belgique. Ainsi, en avril dernier encore, le ministre des affaires étrangères Didier Reynders avait expliqué qu’un tel génocide ne pouvait être reconnu que par un organe juridictionnel, et qu’il n’était donc pas opportun «que d’autres instances, législatives ou exécutives, se substituent au pouvoir judiciaire pour reconnaître le terme génocide«.
Le Premier ministre a mis fin aux incertitudes et officiellement engagé le pays sur la voie de la reconnaissance du génocide arménien. Une résolution sera déposée devant l’assemblée afin que la Chambre valide la position du gouvernement. (apic/infocatho.be/mp)
Maurice Page
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