Selon le site de la Deutsche Welle: www.dw.de, le Premier ministre tchadien, Kalzeube Pahimi Deubet, qui a prononcé la mesure d’interdiction, le 17 juin 2015, pour «des raisons de sécurité». «Le port de la burqa doit cesser immédiatement, à compter de ce jour, non seulement dans les lieux publics et les écoles, mais sur toute l’étendue du territoire», a décrété le Premier ministre. En outre, «des instructions ont été données aux services de sécurité d’entrer dans les marchés, de saisir toutes les burqas qui y sont vendues et de les brûler», a-t-il ajouté selon le site d’information tchadien: www.tchadactuel.com. «Les leaders religieux sont priés de relayer ce message dans leurs prêches. Tout contrevenant sera interpellé», a-t-il souligné.
Pour Emmanuel Nadingar, secrétaire général du parti au pouvoir, cette mesure «ne vise aucune religion particulière». «En prenant une telle mesure, le pouvoir espère empêcher des attentats perpétrés par des kamikazes qui dissimulent des explosifs sous leurs vêtements». «De pareils cas ont été enregistrés au Nigeria voisin», a-t-il fait remarquer.
Peu après les attentats du 15 juin 2015, le gouvernement avait interdit la circulation aux véhicules à vitres teintées. La capitale avait également été quadrillée par les forces de police. Si les attaques n’ont pas été revendiquées, la secte islamiste Boko Haram, contre laquelle lutte le pays, est soupçonnée d’être à l’origine des attentats.
L’armée tchadienne participe en première ligne, depuis février 2015, à une opération militaire régionale visant à chasser le groupe radical musulman Boko Haran des zones qu’il occupe au nord-est du Nigeria. (apic/dw-tchad actuerl/ibc/bh)
Bernard Hallet
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