Le prélat américain, patron de l’Ordre de Malte, était préfet du Tribunal suprême de la Signature apostolique de 2008 à 2014 avant d’être nommé à ce poste par le pape François. Cette nomination avait été interprétée comme une mise à l’écart d’un haut prélat aux positions traditionnelles publiquement affirmées et très critique à l’égard du pape argentin.
Le cardinal Burke était accompagné du Grand maître de l’Ordre de Malte, Frère Matthew Festing, un Britannique. Il est d’usage que cette rencontre avec le Grand maître de l’Ordre de Malte ait lieu chaque année autour de la fête de Jean-Baptiste, saint patron de l’Ordre, le 24 juin.
En octobre dernier, le prélat américain s’en était pris à l’attitude du pape François pendant l’assemblée générale extraordinaire du Synode des évêques sur la famille. Les opinions conservatrices du cardinal Burke et ses divergences avec le pape sont devenues de plus en plus publiques.
En 2013 déjà, le cardinal Burke estimait que le pape François ne parlait pas suffisamment d’enjeux moraux, y compris d’avortement. Un commentaire fait au moment même où le pape retirait le prélat conservateur de la Congrégation romaine pour les évêques.
Au synode des évêques sur la famille l’automne dernier, le cardinal américain faisait figure de leader des franges les plus conservatrices. Il y a quelques mois, le pape l’a rétrogradé de son poste de préfet du Tribunal de la Signature apostolique pour lui confier la position de cardinal patron de l’Ordre de Malte, une manière à peine voilée de l’écarter, selon les observateurs de la vie vaticane.
En février dernier, il avait clarifié ses propos – il venait de dire qu’il résisterait à tout mouvement fait par le pape François pour dévier de la doctrine catholique – affirmant qu’il parlait d’une «situation hypothétique». (apic/imedia/com/be)
Jacques Berset
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