Devant le CSM, le pape a ainsi mis en garde contre une défense des droits humains basée sur des «pratiques et comportements qui, au lieu de promouvoir et garantir la dignité humaine, en réalité la menacent et même la violent». «J’ai souvent parlé des colonisations idéologiques quand je fais référence à ce problème», a ajouté le pape dans une improvisation. Une référence implicite à la théorie du genre, maintes fois dénoncée par le pape, et au débat en cours sur le mariage homosexuel en Italie.
Le pape a aussi encouragé les magistrats à «intervenir non seulement sur le plan répressif, mais aussi celui éducatif, destiné de façon particulière aux nouvelles générations». Les institutions publiques, et «aussi en première ligne, tous ceux qui sont investis d’une fonction juridictionnelle», a-t-il repris, sont appelés à une «stratégie de longue haleine, orientée à la promotion de la personne humaine et à la cohabitation pacifique».
Dans un contexte de «globalisation» qui conduit à une «détérioration des racines culturelles», ces mêmes institutions doivent «donner de la stabilité et rendre plus solides les bases de la cohabitation humaine, à travers la récupération des valeurs fondamentales», a souligné le pape. Inspirées du christianisme, a-t-il repris, ces valeurs pourront freiner «même des phénomènes comme l’expansion de la criminalité (…) et la plaie de la corruption, dont sont aussi atteintes les démocraties les plus évoluées».
A la fin de son discours, le pape François a rendu hommage à Vittorio Bachelet (1926-1980), démocrate chrétien et vice-président du CSM assassiné par les Brigades rouges pendant les ›Années de plomb’. (apic/imedia/bl/pp)
Pierre Pistoletti
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