Le 13 mai dernier, le Saint-Siège annonçait la conclusion d’un accord bilatéral avec la Palestine, reconnaissant clairement «l’Etat de Palestine», qui doit être signé prochainement. Une annonce très mal accueillie par Israël. «Ce geste ne fait pas avancer le processus de paix, avait notamment réagi un membre du ministère des Affaires étrangères israélien, et éloigne même les autorités palestiniennes d’un retour à des négociations directes et bilatérales».
Le cardinal Parolin entend donc calmer le jeu après la crispation d’Israël. Interrogé par la correspondante du quotidien Jerusalem Post, il explique ainsi qu’avec cet accord, «l’Etat palestinien s’engage à reconnaître les droits fondamentaux, dont celui de la liberté religieuse et de conscience, et va dans le sens de contribuer au développement d’un pays au sens démocratique et respectueux des différentes expressions religieuses».
«Le Saint-Siège souhaite, en outre, que l’accord puisse d’une certaine façon contribuer à rejoindre une paix durable à travers la solution de deux Etats», insiste le diplomate. Et de tempérer: «il ne revient pas au Saint-Siège (…) d’avoir une stratégie politique pour résoudre le conflit. Il rappelle les principes généraux et exhorte au dialogue et à la paix». (apic/imedia/bl/rz)
Raphaël Zbinden
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