«Aujourd’hui, le mariage est souvent considéré comme une forme de gratification affective qui peut se constituer de n’importe quelle manière, et se modifier selon la sensibilité de chacun». C’est notamment ce qu’écrit le pape François aux évêques de ces deux petits pays baltes. «Malheureusement, poursuit-il, cette conception réductive influence aussi les mentalités des chrétiens, entraînant une facilité à recourir au divorce ou à la séparation de fait».
Le chef de l’Eglise catholique appelle alors ses pasteurs à promouvoir la famille, en s’interrogeant notamment sur les moyens «d’accompagner ceux qui vivent ces situations (de séparation, ndlr), afin que les enfants n’en soient pas les premières victimes et que les conjoints ne se sentent pas exclus de la miséricorde de Dieu ni de la sollicitude de l’Eglise».
Le pape déplore en outre la «crise économique et sociale» actuelle qui favorise l’émigration et des situations de familles monoparentales nécessitant une attention pastorale spécifique. «L’absence de père ou de mère dans beaucoup de familles implique, pour le conjoint, un effort majeur (…) pour la croissance des enfants».
«Le Seigneur vous a choisis, assure encore le pape aux évêques issus de ces deux anciennes républiques soviétiques, pour œuvrer dans une société qui aujourd’hui, après avoir été longtemps oppressée par des régimes fondés sur des idéologies contraires à la dignité et à la liberté humaine, est appelée à se mesurer à deux autres pièges dangereux: la sécularisation et le relativisme». Et le pontife de les exhorter à poursuivre inlassablement leur action pastorale malgré ces difficultés, «sans jamais perdre confiance».
Le chef de l’Eglise catholique encourage également le dialogue œcuménique «si nécessaire aujourd’hui (…) en vue de cette paix sociale parfois secouée par des différences ethniques et linguistiques». De tradition protestante luthérienne, l’Estonie et la Lettonie ne comptent qu’une minorité de fidèles catholiques. (apic/imedia/lf/rz)
Raphaël Zbinden
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