Lors de cet échange particulièrement long, a rapporté le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, il a été principalement question du conflit en cours en Ukraine et de la situation au Moyen-Orient. Le président russe était arrivé au Vatican avec plus d’une heure de retard.
«Concernant la situation en Irak, le pape a affirmé qu’il convenait de s’engager dans un effort important et sincère pour réaliser la paix (…) Il a été convenu qu’il était important de reconstruire un climat de dialogue et que toutes les parties s’engagent pour mettre en œuvre le Protocole de Minsk (accord signé en septembre 2014 pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine orientale,ndlr.)», a indiqué le Père Federico Lombardi. Il a ajouté qu’il avait été question de la «sérieuse situation humanitaire», et de la nécessité d’assurer l’accès des agents humanitaires dans le pays.
Lors de cette rencontre, «l’urgence de rechercher la paix» en Syrie et en Irak, «avec le concours concret de la communauté internationale» a aussi été relevée. Il a été convenu qu’il fallait assurer entretemps «les conditions nécessaires pour la vie de toutes les composantes de la société, y compris les minorités religieuses et les chrétiens en particulier».
Après cet entretien au second étage du Palais apostolique, le président Poutine a offert au pape François une broderie en fil d’or représentant la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou, siège du patriarcat orthodoxe russe. Vladimir Poutine a expliqué au pape que l’édifice avait été détruit durant l’époque soviétique et reconstruit à la fin des années 1990.
Le pape a offert au président russe une grande médaille représentant ›l’ange de paix’. «C’est l’ange de la paix qui vainc toutes les guerres et parle de solidarité entre les peuples», a glissé le pape à son hôte. En lui remettant un exemplaire de son exhortation apostolique Evangelii Gaudium, il a assuré qu’elle contenait «de nombreuses réflexions religieuses, humaines, géopolitiques et sociales».
Lors de sa visite au Vatican, le président russe a brièvement salué le secrétaire du Saint-Siège pour les relations avec les Etats, Mgr Paul Richard Gallagher, avec lequel s’est en revanche entretenu le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. En route vers Abou Dhabi, le secrétaire d’Etat du Saint-Siège, le cardinal Pietro Parolin, n’était pas présent. (apic/imedia/ami/rz)
Raphaël Zbinden
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