«J’atteste que jusque-là, personne, ni la diplomatie, ni les systèmes de sécurité internationale, ni les grands de ce monde ne réussissent à arrêter la guerre», relève ainsi l’archevêque majeur de Kiev dans son message relayé par l’agence de l’épiscopat italien SIR. «Nous avons confiance dans le fait que le pape puisse faire ce qui a été impossible jusqu’à présent», affirme encore Mgr Schevchuk, comparant la visite de Poutine au Vatican à celle de Mikhail Gorbatchev à Jean-Paul II en 1989, qui «a permis à l’Eglise catholique d’Ukraine de sortir de la clandestinité et de reprendre un fonctionnement normal».
Le prélat rappelle aussi la récente visite Ad Limina des évêques ukrainiens au Vatican, qui a permis, selon lui, de rendre témoignage «de la douleur du sang et des larmes en terre ukrainienne». Le président de la Fédération de Russie doit rencontrer le pape François dans l’après-midi du 10 juin. Sa dernière visite avait eu lieu en novembre 2013. Le conflit en cours en Ukraine sera très probablement au menu des discussions entre le pape et le président russe.
Le 20 février dernier, à l’occasion de la visite Ad Limina des évêques ukrainiens au Vatican, le pape François avait invité l’épiscopat local à rechercher la paix sans pour autant s’impliquer en politique. Deux jours plus tard, l’archevêque Sviatoslav Schevchuk, s’exprimant devant la presse au Vatican, avait assuré que les ukrainiens vivaient «une invasion étrangère, une guerre imposée de l’extérieur». (apic/imedia/bl/mp)
Maurice Page
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