Certains de ces martyres étaient laotiens, souvent catéchistes, d’autres missionnaires étrangers, des Missions étrangères de Paris (MEP) pour les uns, Oblats de Marie Immaculée (OMI) pour les autres. Parmi eux se trouvent des Français originaires de l’Ouest du pays, comme le père Jean-Baptiste Malo, natif de Loire-Atlantique. Tous payèrent de leur vie leur engagement à la suite de l’Evangile et leur décision de rester sur place malgré les lourdes menaces qui pesaient sur eux.
Le prêtre laotien Joseph Tien (1918-1954) est considéré comme le premier martyr laotien. Dix prêtres français ont aussi payé de leur vie leur engagement pour l’évangélisation du Laos, parmi lesquels cinq prêtres des MEP : Jean-Baptiste Malo (1899-1954), René Dubroux (1914-1959), Noël Tenaud (1904-1961), Marcel Denis (1919-1961) et Lucien Galan (1921-1968), et cinq prêtres des OMI : Louis Leroy (1923-1961), Michel Coquelet (1931-1961), Vincent L’Hénoret (1921-1961), Jean Wauthier (1926-1967) et Joseph Boissel (1909-1969).
Figurent aussi parmi ces martyrs reconnus le catéchiste thaïlandais Joseph Outhay (1933-1961), le catéchiste laotien Luc Sy (1938-1970) et les laïcs laotiens Thomas Khampheuane (1952-1968) et Maisam Pho I npeng (1934-1970).
A ces 15 martyrs du Laos, il faut ajouter le missionnaire italien Mario Borzaga (1932-1960) et son catéchiste laïc, Paul Thoj Xyooj (1941-1960), tués eux aussi en haine de la foi au Laos en 1960. Leur procès diocésain, instruit en Italie, a également abouti. Le décret les concernant avait été signé par le pape le 5 mai dernier.
L’évangélisation du Laos est récente, rappelle Radio Vatican. Les prêtres des Missions étrangères de Paris furent les premiers à apporter l’Evangile dans ce pays à la fin du 19e siècle. Aujourd’hui encore, les chrétiens vivent sous étroite surveillance.
Au cours d’une audience accordée au cardinal Angelo Amato, préfet de la Congrégation des causes des saints, le pape François a également signé le décret ouvrant la voie à la béatification du prêtre brésilien Francisco de Paula Victor (1827-1905), la religieuse polonaise Ludovica Szczesna (1863-1916), cofondatrice de la Congrégation des Servantes du Très-Sacré-Cœur-de-Jésus.
Rome a également reconnu le martyre du prêtre espagnol Federico da Berga et de ses 25 compagnons prêtres et laïcs du tiers ordre capucin, tués en haine de la foi en 1936 durant la Guerre civile espagnole. Les vertus héroïques de trois prêtres diocésains italiens du 20e siècle et d’une religieuse italienne ont également été reconnues. (apic/imedia/RV/bh)
Bernard Hallet
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