Ce pays de 51’000 km2 compte 3,8 millions d’habitants, parmi lesquels 440’000 fidèles catholiques (11,5%) au 31 décembre 2014, selon les chiffres du Bureau central des statistiques de l’Eglise. Les musulmans, essentiellement bosniaques, représentent quant à eux environ 45% de la population et les Serbes, majoritairement orthodoxes, près de 35% de la population.
A Sarajevo, la capitale, les catholiques sont proportionnellement bien moins nombreux que sur le reste du territoire et représentent seulement 6% de la population. La ville est le théâtre d’un processus d’islamisation alors que les catholiques y sont passés de 530’000 avant la guerre à 125’000 après le conflit.
L’Eglise catholique a payé un lourd tribut lors de la guerre, au début des années 1990, avec la destruction de plus de 250 églises, cimetières et monastères, mais surtout l’exil de plus de 400’000 fidèles. Expulsés du nord du pays il y a deux décennies, les catholiques sont en revanche ultra-majoritaires dans la région de Medjugorje, au sud.
La Bosnie-Herzégovine possède quatre diocèses et compte six évêques, dont deux auxiliaires. D’après les chiffres du Vatican, il y a aujourd’hui quelque 300 paroisses catholiques dans le pays, 280 prêtres diocésains et 344 prêtres appartenant à des ordres religieux, ainsi que 120 séminaristes. Il y a en outre 14 religieux non prêtres et surtout 537 religieuses. Selon les statistiques officielles, la Bosnie-Herzégovine ne compte ni diacres permanents, ni laïcs consacrés.
Dans le domaine éducatif, on compte 14 écoles et lycées catholiques qui rassemblent un peu plus de 4’600 élèves, ainsi que deux institutions universitaires. (apic/imedia/ami/rz)
Raphaël Zbinden
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