Selon un sondage représentatif sur la répartition de la fortune en Suisse, réalisé en mars dernier par l’institut de sondage Link pour le compte de l’Union syndicale suisse (USS) et d’Unia, les 2 % les plus riches possèdent autant que tout le reste de la population.
Pour appuyer leur prise de position, les socialistes chrétiens, présidés par Vincent Léchaire, membre de l’Eglise évangélique réformée vaudoise (EERV) et engagé dans le Parti socialiste lausannois, s’inspirent de l’Evangile de Luc (3,1): «Si quelqu’un a deux tuniques, qu’il partage avec celui qui n’en a pas».
Ils constatent que les inégalités sociales perdurent et s’accentuent et considèrent que l’impôt sur les successions est un moyen de corriger, au moins en partie, ces inégalités. «Le projet soumis au corps électoral le 14 juin consiste à prélever une part supportable de l’héritage de familles nettement privilégiées pour financer l’AVS et les cantons, au profit de larges couches de la population», écrivent les «Chrétiens de gauche romands».
L’initiative ayant expressément prévu d’exonérer les premiers millions de l’héritage et de ne pas menacer la survie des entreprises et exploitations agricoles, ils considèrent que «cette contribution à une plus juste répartition des richesses aura un effet favorable sur l’économie». Ils illustrent leur prise de position par l’exemple d’une famille aisée qui hérite d’un million. «Elle dépense concrètement moins que mille familles modestes qui bénéficient de mille francs supplémentaires !» Le comité des Chrétiens de gauche romands recommande donc sans hésiter de voter OUI le 14 juin prochain.
(*) La Fédération romande des socialistes chrétiens (FRSC), qui se nomme depuis le 31 janvier 2015 «Les Chrétiens de gauche romands», est un mouvement regroupant des militants de gauche issus des différents milieux chrétiens. «Il cherche à soutenir un engagement social et ecclésial dans un monde en mal de sens», peut-on lire sur son site internet www.frsc.ch . (apic/be)
Jacques Berset
Portail catholique suisse